La série #Propaganda d’ARTE traite de techniques marketing, de l’art de vous vendre ou vous prendre votre argent avec tout votre consentement 😉 Pour le préconcours de l’ENJMIN, mon But est de créer un projet de jeu en rapport avec ces concepts ! Pas facile !
Je vous invite à mettre cette vidéo en parallèle à celle ci (de Arte.Be cette fois !)
Et celle ci comme complément final :
Mystery Marketing : création du désir par Mystification ?
(bref résumé, paraphrasé, agrémenté de notes personnelles)
Annonciation :
utiliser croyance des fans, religion, fête religieuse = keynote. Date + Lieux + Compte à rebours. Comme le christ ressuscité ! Instauration de l’impatience, du manque. Inception.
Evocation :
lancement sur un lieu mythique. Augmentation de la pression des fans/ croyant. Les gens vont en parler alors qu’ils n’ont rien.
Incarnation :
religion dit cathédrale. Création d’un lieu de présentation mystique. Culte du Secret. A quoi ça sert ? On ne dit rien . Mystère entretenu = croyant hypnotisé. Mystification des lieux « historiques » de la marque.
Rumeurs :
fuite d’infos sélective. permet de tester le publique, préparer physiquement le publique à un élément dur (prix de vente ?). Si les personnes choisies pour diluer les infos sont réticentes à en faire la bonne promotion : pas de rumeurs à leur communiquer (claque économique, perte de crédibilité, perte de la primauté de l’information). Les gens vont se battre pour communiquer l’information. Mystère = mise en scène = contrôle.
Révélation :
Levé de rideau. « »les portes du paradis se sont ouvertes » La marque s’exprime comme un messi dans une chapelle. Tout le monde va en parler. La presse va relayer l’information … gratuitement. Publicité mondiale par un non dit volontaire. Pour quelque chose dont personne n’a besoin aujourd’hui mais que tout le monde aura demain.
le CEO (Steeve Jobs) : Un prophête // Big Brother incarné
Conclusion :
Création d’une religion : on attire les gens en « recherche identitaire ». Avec le produit de cette marque, on devient quelqu’un d’exceptionnel, et on a des copains tout pareil. Emploi des méthodes religieuses, application mystique des principes à la marque devenue culte.
Note personnelle : la connaissance de ces mécanismes permet d’éviter de tomber dans leur piège … ou d’y aller délibérément.
Complément : Horizon Gull analyse déjà le mythe et le culte de la marque à travers l’ouvrage de Roland Barthes, un sémiologue français qui a écrit l’ouvrage Mythologies. Pour paraphraser leur vidéo : « Le mythe est un langage, une pensée qui s’articule sur un contenu fictif ayant des fonctions essentielles : la cohésion du groupe, une justification du monde, de la société, d’un ordre sorcial » […] « Le mythe véhicule une certaine croyance, une mentalité, organise notre pensée ». Aujourd’hui, le mythe se cristallise dans l’objet que nous consommons.
Episode 2 :
Le StoryTelling
Les gens n’achètent plus une marque mais son histoire ! Levi’s c’est le Djeans Américain, Apple c’est Steve Jobs et l’anticulture …
Archeologie :
Fait véridique : il défini le mythe. La marque représente un pays et une valeur. Idée qu’il est 100% du pays, alors qu’il est fabriqué (et vendu chère) là ou le travail ne coûte pas chère. (Délocalisation)
Autofiction :
Mythe = discours artificiel qui semble naturel (Roland Barthes). Vendre la marque comme relique d’un pays ? Créer une belle histoire 😀 On plaque sur la réalité des récis artificiels, redirigeant le flux des émotions du consommateur sur ses désirs et ses frustrations.
Implantation :
Les mythes sont générés par la vie … mais le storytelling c’est l’inverse : on implante artificiellement le mythe dans la vie. Et pour se faire , nous racontons de belles histoires !
Transcendence :
Roland Barthes a dit que sur un temps infini, le mythe peut remonter à l’origine de la vie. Par extrapolation, cela nous donne l’impression de faire partie de la vie de la marque o.O
Fidéliser l’achat et engager une relation émotionnelle à la marque et donc durable. Avec cette marque on fait partie du mythe (et ça, ça n’a pas de prix !)
Conclusion : (Avis personnel) les vidéos 1 et 2 sont complémentaires. Je n’avais pas encore vu la seconde que je parlais déjà de Roland Barthes. Et savoir comment je l’utiliserai dans un jeu ? Je le mettrai en ligne une fois la clôture des dossier passée :). Le StoryTelling permet de s’interroger beaucoup sur la culture, la popculture et la contreculture : sommes nous sur de l’histoire des marques que nous consommons ? Sommes nous des consommateurs ou des fans … atiques ?Quels sont les liens que nous entretenons avec elles ? Pour rappel, marque se dit « brand » qui vient de l’anglais To Brand , et ça signifie historiquement « Marquer au fer rouge » … Quel est votre avis ?
Je rappelle ici que c’est des prises de notes pour les mots clefs et l’élaboration du projet 😉 L’interprétation est libre et je paraphrase beaucoup. C’est juste du partage !